Moins égal mieux !
"Éco" c'est à la fois économique et écologique.
Quand on considère une application web de façon holistique, on se rend compte que moins égal plus :
Moins de fonctionnalités inutiles, moins de bugs, moins de coûts car plus d'efficience (résultat obtenu pour une quantité d'énergie), plus de rapidité et plus de satisfaction utilisateur, plus de revenus.
L'éco-conception permet de garder à l'oeil les métriques financières mais aussi environnementales.
La démarche repose sur un ensemble de bonnes pratiques, ainsi que sur l'interrogation régulière de l'utilité de chacune des fonctionnalités par rapport à leurs coûts.
J'aime la simplicité, la sobriété.
Je pense que ce sont deux axes qui peuvent soigner notre société.
À l'échelle du développement web, j'aspire à générer plus d'impacts positifs que de pollution, d'inégalités et de violence.
L'éco-conception me permet d'allier mes valeurs environnementales avec l'univers de la tech.
Pour réduire les besoins et les coûts d'une application est la chasse aux fonctionnalités superflues.
Rien n'est moins cher et plus écologique que la fonctionnalité à faible ROI qu'on n'a pas développé.
Le second axe de travail est l'inhibition des facteurs exponentiels,c'est à dire éviter la multiplication de calculs.
Le troisième axe est la politique de gestion de données en évitant de remplir de coûteux espaces de stockage avec des déchets.
En conclusion, le mieux c'est de traiter et développer uniquement ce dont les métiers ont besoin.
Dans son livre Éco-conception web / les 115 bonnes pratiques, Fréderic Bordage du collectif Green-IT.fr présente des conseils activables pour accélerer son site et réduire (entre autres) son empreinte carbone.
Ce référentiel , ainsi que celui élaboré par le gouvernement, sont disponible en ligne comme listé dans la section ci-dessous.
J'ai eu l'occasion de mettre en application un certain nombre de ces bonnes pratiques dans des contextes profesionnels et personnels.
Il reste aujourd'hui relativement ardu de pouvoir mesurer avec exhaustivités les performances et dépenses holistiques d'une application.
Toutefois, sur l'implémentation des bonnes pratiques d'éco-conception, des indicateurs simples peuvent être utilisés pour constater la réduction de certains des coûts de l'application.
On peut citer : la bande-passante utilisée, le nombre de requêtes, l'usage du CPU front et back ou encore l'espace de stockage alloué.
Preuves d'une prise de conscience des enjeux du numérique responsable, et d'une volonté de passage à l'action, listes de bonnes pratiques et outils ont vu le jour ces dernières années.
Les deux principaux référentiels sur lesquels je base mon travail vers la sobriété numérique sont :
L'éco-index, outil d'analyse des performances écologiques du front-end, se décline en une application web et un plugin pour navigateur. Plus d'infos ici.
Enfin, bien que plus éloigné du développement en tant que tel, j'ai aussi envie de partager deux autres documents de référence sur le design soutenable :
RIMAROK.com s'inscrit totalement dans la démarche Jamstack, une approche pragmatique de l'accès au contenu.
Site statique généré grâce au framework React Gatsby, RIMAROK.com est construit et déployé automatiquement, seulement lors d'un merge sur la branche principale.
Je réduis mes dépendences (ex: build conditionnel de Bootstrap) et j'évite les fichiers volumineux.
Extrêment économique à requêter, j'optimise ainsi mes dépenses.